
En marqueterie de quatre feuilles dans des losanges en sycomore et filets de buis et ébène, ce bonheur du jour ouvre dans la partie basse par deux tiroirs et la partie haute formant bibliothèque repose sur deux tiroirs. Dessus de marbre blanc ceint d’une ceinture en bronze doré. Il repose sur quatre pieds fuselés terminés par des sabots en bronze doré.
Un bonheur du jour identique est reproduit dans : D. Ledoux-Lebard, le mobilier français du XIXe siècle, éd.de l’amateur, p. 150
Henry Dasson (1825-1896)
Henry Dasson fut à la fois bronzier et fabricant de meubles. Montrant rapidement un réel talent de dessinateur, sculpteur, puis ébéniste, cette pluralité de savoir-faire allait le placer parmi les plus importants artisans et chef d’entreprise de l’époque. L’acquisition, en 1871, du fonds de commerce de Charles Guillaume Winckelsen et l’installation en 1876 de ses ateliers, au 106 rue Vieille-du-Temple, proche du faubourg Saint-Antoine, lance sa carrière qui va éclater lors de l’Exposition Universelle de 1878.
Il expose alors en tant que bronzier au côté de Ferdinand Barbedienne et des Frères Susse, et ses meubles appellent l’attention du Jury, des critiques et des collectionneurs. Il présente entre autres copies et créations inspirées des styles Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, une reconstitution du bureau du Roi Louis XV réalisé par deux des plus grands ébénistes du XVIIIe siècle, Jean-François Oeben et Jean-Henri Riesener. Ce chef-d’œuvre l’élève aux yeux des critiques au même rang que les grands artisans du XVIIIe siècle
À l’Exposition Universelle de 1889, au fait de sa carrière, Henry Dasson obtient pour ses meubles de luxe, le Grand Prix « au point de vue artistique » pour la présentation remarquable de meubles de styles Louis XIV, Louis XV et Louis XVI.
Ses meubles brillent par l’excellence de leur fabrication, et la qualité de ciselure des bronzes qui témoigne d’un savoir-faire unique.






