Cartel ayant fait l’objet d’un cadeau diplomatique pour la Turquie. Il est pourvu d’un mouvement de l’horloger Jean- Baptiste Dutertre à Paris.
Ce cartel en marqueterie Boulle, première partie est orné sur le fronton d’un motif en bronze à motif de casque, épée, carquois, étendard, etc…
Les côtés sont à décor de chutes en bronze à motifs de fleurs. Il repose sur quatre pieds en forme de griffes de lion.
Jean-Baptiste Dutertre ( 1684 – 1734), sa veuve née Catherine Le Noir continuera à exercer quai des Orfèvres;
Il faut remarquer que le cadran de cette pendule est un cadran turc. Un certain nombre de pendules fabriquées à Paris avec des mouvements d’horlogers parisiens ont des cadrans portant des chiffres turcs.
La Turquie a été au XVIIIe siècle très friande de l’horlogerie française. Il n’était même pas rare que les ambassadeurs français « auprès de la Sublime Grande Porte » offre au sultan des pendules. Ce fut le cas pour Monsieur de Ferriol, envoyé en ambassade en 1700. Lorsqu’il remit ses lettres de créances au sultan Mustapha II , il lui fit présent de pistolets, de miroirs avec leurs cadres en bois doré, d’un baromètre et d’une somptueuse pendule en marqueterie sortant de l’atelier d’André-Charles Boulle.
Cette vogue se poursuivit pendant l’époque Louis XV, la Résidence de Münich conserve une pendule de Passemant en bronze doré et fleurs de Meissen avec un cadran aux chiffres turcs fait pour le sultan Mahmud Ier.