Console en bois doré, sur l’entretoise représentation de Léda et le cygne
Cette console repose sur quatre pieds à double cambrure. La large ceinture est ornée en son centre d’une grosse coquille ajourée d’où partent des guirlandes de fleurs accrochées au haut du pied. Les côtés sont aussi à coquille mouvementées et ajourées.
Les pieds cintrés en double S sont ornés dans leur partie haute d’une branche de laurier terminée par un fleuron. Le reste du pied est ponctué d’un décor de palmes. L’entretoise en X reliant les quatre pieds présente en son centre un aigle tenant dans ses serres un oiseau. Nous pouvons penser qu’il s’agit de la représentation de Léda et le cygne. Lorsque Zeus veut s’unir à Léda, il demande l’aide d’Aphrodite: cette dernière se transforme en aigle et Zeus en cygne, A la vision du cygne terrorisé par l’aigle, Léda accueille le cygne dans ses bras, lequel en profite pour s’unir à elle.
Cette console est la parfaite illustration de ce que les artistes des années 1720/1730 ont pu réaliser avec un répertoire ornemental diversifié allié à un usage réfléchi des ajours et un savant mélange des courbes et contre courbes qui confèrent au meuble une légèreté tout à fait caractéristique des réalisations de cette période.
Le travail de cette console se rapproche beaucoup des travaux du célèbre sculpteur Desgoullons qui travailla pour Versailles.
Le style Louis XV s’ouvre avec ce que l’on appelle le Rocaille.
Tous les ornements décoratifs de la Régence, leur traitement vigoureux, trouvent un nouvel épanouissement dans un style qui privilégie la courbe, l’abondance et l’asymétrie.
« l’âme aime la symétrie, mais elle aime aussi le contraste » Montesquieu Eloge du goût.