102 x 81,5 cm
125 x 106 cm avec le cadre
Jeune fille avec son manchon, assise sur un fauteuil Louis XVI , un guéridon sur sa droite sur lequel est posé une plante.
Juan Antonio GONZALES (1842 – 1914)
Peintre espagnol né à Chiclana, ville près de Cadix, il sera un peintre de genre et un très bon portraitiste. Elève de Rodriguez à Cadix et de Isidore Pils (1815-1875) à Paris. C’est grâce à lui qu’il exposera au Salon de Paris.
L’éloquence du corps vêtu prend tout son éclat lorsque celui-ci est magnifié par l’ornementation, les couleurs et es accessoires vestimentaires.
Au premier coup d’œil, la qualité des textiles oud es fourrures façonnent l’apparence; le vêtement devient le corps du corps comme le définit Erasme en 1530.
Les accessoires de mode, les colifichets feront la différence sur les toilettes des hommes comme des femmes dès la Renaissance. A la cour de Henri III ( 1574 – 1589) la polychromie vestimentaire est de mise, que ce soit dans l’accord des couleurs ou dans leur opposition , chaque association faisant l’objet d’une symbolique, la plupart du temps non dépourvue de sensualité. C’est d’ailleurs à cette époque que le manchon devient un accessoire essentiel permettant suivant la fourrure employée de montrer son rang.
Dans la peinture du XVIIIe siècle, François Boucher peint en 1742 une femme au manchon aujourd’hui conservée au musée du Louvre, cet accessoire sera utilisé par d’autres peintres et à des époques différentes: Madame Vigée-Lebrun l’utilisera aussi dans un de ses tableaux, Marie Laurencin s’en servira aussi en 1914 dans un de ses tableaux.