95 X 126 cm

Signé en bas droite N.Diaz

Entre 1860 – 1870

Probablement exécuté en forêt de Fontainebleau, ce tableau montre au premier plan de gros rochers et un personnage perdu au milieu de la forêt.

A l’âge de 30 ans, Diaz de la Pena rejoint le groupe de l’école de Barbizon, il fréquente alors Théodore Rousseau, Jean-François Millet et Renoir. Son lieu de prédilection est la forêt de Fontainebleau, à partir de 1850 il devient un peintre très renommé et jouera un rôle prépondérant dans la formation des impressionnistes. Eugène Delacroix écrira en 1847 à propos d’un de ses tableaux : «  se rappeler l’impression…. » Bien que ne participant pas à la première exposition des impressionnistes en 1874, il n’en demeure pas moins lié à eux et très admiré par Van Gogh qui voit en lui un puissant coloriste.

Notre tableau appartient à la troisième période de Diaz, tout en habitant Paris, il peint néanmoins beaucoup à Fontainebleau et ses couleurs sont contrastées et son exécution est d’une très grande liberté.

C’ est de cette période que date le tableau conservé au musée de  Dallas daté 1868 ( 84 x 111 cm) . Il dépeint la forêt de Fontainebleau avec les mêmes traitements de la couleur blanche  sur les troncs d’arbres accentuant le côté dramatique de la nature

Le personnage perdu au milieu de cette nature grandiose, presque oppressante donne la mesure de l’être humain par rapport à la nature qui l’entoure, mais aussi à l’univers auquel il appartient. L’échelle du temps est donnée par la hauteur des arbres et la dimension de leurs troncs, ils nous dominent de leur superbe et au milieu de cet enchevêtrement d’arbres les sentiments de solitude et d’immensité sont rendus de façon magistrale par les touches blanches sur les troncs donnant un côté dramatique à la scène.

Le tableau traduit aussi le côté ensorcelant de la forêt la nuit ainsi que des bruits fascinants de la nature aux aspects presque wagnériens.

Catégories : tableaux